F - Stufe 13 - Arbeit Nr. 6 - GreenButterSolutions

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F - Stufe 13 - Arbeit Nr. 6

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Nazis raus
 
 
 


TEXTE


Les Allemands, les Turcs et nous ... (extrait)
 
Si on en croit deux observateurs germanoaméricains qui publient leurs
études dans un institut de Washington, la violence raciste n'a vraiment eu
lieu qu'après l'unification des deux Allemagnes.  Cela aurait commencé
avec une intolérance entre Allemands (les riches et les pau­vres), cela se
05     serait poursuivi par une allergie à l'égard des Polonais (...) mais aussi
des Hongrois et de tous les éléments de l'Est dont les uns résidaient déjà
en Allemagne de l'Est ou s'y engouffraient après la destruction du Mur. Et
c'est cet élan xénophobe qui aurait abouti fi­nalement à une
concentration du racisme violent aux dépens des Turcs, que l'on trouve
10     chez des groupes néonazis.
25 novembre 1990: attaque d'une discothèque en ex-Allemagne de l'Est.
20 5eptembre 1991: attaque d'un foyer de demandeurs d'asile toujours
dans l'ex-­RDA (trente blessés).
3 octobre de la même année: incendie d'un foyer de demandeurs d'asile à
15     l'Ouest: deux fillettes libanaises sont gravement brûlées.
8 juillet 1992: attaque d'un foyer d'Albanais.  
Le 22 août: siège d'un foyer à Rostock; la population assiste en
approuvant.
23 novembre 1992: incendie à Mölln, qui provoque la mort d'une femme et
20     de deux fillettes turques.
Sur ces groupes néonazis, on peut lire tout et n'importe quoi.  On
constate qu'une certaine extrême droite allemande est née dans les
milieux communistes de l'ancienne RDA.  On constate aussi que ces
groupes pa­raissent être arrivés à la conclusion que c'était le racisme à
25     l'égard des Turcs qui trouvait le plus de complicités réelles dans la
population.  On constate enfin que ces groupes sont constitués souvent
de très jeunes gens, des skinheads, qui paraissent avoir été formés par
des instructeurs nazis.  On observe d'autre part, que, jusqu'aux incidents
graves de Rostock et de Mölln, en août et en novembre derniers, le
30     ministère de l'Intérieur paraissait hésitant dans sa recherche des
coupables et que la police était souvent accusée de passivité, sinon de
complicité.  
Il serait injuste de ne pas souligner qu'une évolution considérable et
positive a eu lieu à la fois dans les méthodes de répression et dans les
35     révoltes de l'opinion publique. Les manifestations dans la rue de
centaines de milliers d'Allemands, du 25 au 30 novembre 1992, sont
présentes dans toutes les mémoires. On assiste aujourd'hui à des
réactions du même genre après l'incendie de Solingen.
La tentation est vive de retrouver dans le comportement de certains
40     groupes néonazis ce qui a caractérisé le nazisme à sa naissance.
Les raisons de ne pas céder à cette tentation sont pourtant nombreuses.
D'abord, je l'ai dit, le fait même de la violence n'est pas particulier
aujourd'hui à l'Allemagne. Ensuite, les problèmes suscités par
l'immigration sont mondiaux et provoquent partout des conflits parce que
45     les flux migratoires ne sont pas maîtrisables.   
(...) Au mois de mars dernier, l'institut d'Allensbach posait la question:
«Qui ne souhaiteriez-vous pas avoir comme voisin?» Intéressant est de le
comparer avec un sondage fait en France en 1990, où la même question
était posée. Pour 7% d'Allemands, le voisin indésirable est un juif (7%
50     également en France), pour 12 % un immigré (1 3% en France), pour
17% un musulman (18% en France).  Le voisin le moins souhaité reste de
loin (77%) un extrémiste de droite.
Ces violences peuvent-elles survenir en France? Des drames comme
celui de Solingen pourraient-ils se produire en France? Les Allemands
55     sont-ils plus racistes que nous?
Nous aurions tort de croire que les réponses à ces questions sont
simples.
Les premières leçons doivent être tirées par notre gouvernement, notre
ministère de l'Intérieur et notre police. Il ne doit pas y avoir d'hésitations
sur la façon dont la France veut en user avec ceux qui pourraient être
soupçonnés de violences xénophobes.

Jean Daniel dans: Le Nouvel Observateur. 3 septembre 1993. (texte légèrement adapté)

615 mots env.


QUESTIONS et DEVOIRS

1. Quelle est l'évolution du racisme en Allemagne ces dernières années?
2. Que sait-on des groupes néo-nazis?
3. Pourquoi les attentats sont-ils dirigés contre les Turcs?
4. La police est-elle efficace dans sa poursuite des coupables?
5. Peut-on comparer la situation actuelle aux débuts du nazisme sous la République de Weimar?
6. Comment répondriez-vous à la question «Qui ne souhaiteriez-vous pas avoir comme voisin?»
7. Ya-t-il une différence fondamentale entre la xénophobie en Allemagne et en France?
8. Quels partis politiques utilisent la peur de l'étranger comme thème principal? Quels sont les arguments de ces partis?

 
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