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F - Abitur - Arbeit Nr. 4

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la Cimetière de Montmartre
 

la Cimetière de Montmartre

 


Thema:     Paris
Text:        -
aus:         Quelle unbekannt


Il n'y a que les Parisiens pour l'ignorer; les étrangers, eux, ne s'y trompent
pas: aucune capitale occidentale n'a autant changé que Paris depuis une
vingtaine d'années. Durant les années soixante, le regard braqué sur
l'american way of life, les urbanistes nous concoctaient alors, sans  
05 complexe, un Manhattan-sur-Seine. Leur seul credo: tours, barres et  
autoroutes urbaines. Paris en garde les cicatrices. Le premier à cautionner
cette politique fut Georges Pompidou: «Il faut adapter la ville aux voitures.»
Et de rajouter, dans une interview donnée au Monde en 1972: «On n'a pas
d'architecture dans les grandes villes sans tours. La voie est libre.» Sur les
10 plans d'urbanisme de cette époque, les ingénieurs n'hésitent pas à
transformer les grands boulevards en véritables autoroutes: Jusqu'au
projet du canal Saint-Martin recouvert par une artère de deux fois trois voies.
Heureusement, seul le périphérique - éminemment utile - et la voie express
rive droite verront le jour. Ce n'est qu'à partir de 1970 que les Parisiens
15 commencent à se rebiffer devant ce Paris de béton et de bitume. Les
associations de défense se multiplient. Dès son entrée en fonctions, en 1977,
Jacques Chirac, le nouveau maire, s'empresse de redéfinir un nouvel
urbanisme: «Abaissez les hauteurs, verdissez, reconstituez le tissu urbain,
humanisez.» Du coup, urbanistes et architectes doivent revoir leurs copies ...
20 et vite! Une vingtaine de secteurs sont en rénovation. Partout où il en est
encore temps, on applique les nouvelles consignes: les tours sont rabotées
à trente et un mètres; les immeubles réalignés selon les anciens tracés de
rues; les jardins agrandis et les projets de rues piétonnes exhumés. Voyez
par exemple l'Îlot Champerret: le changement de cap est flagrant. Aux deux
25 extrémités, bâties en 1977: des tours et des immeubles-barres, en épis. Au
centre, plus récent: des immeubles à taille humaine, alignés le long des rues,
un grand jardin et de petits commerces à la place du grand centre
commercial prévu à l'origine. Le jour et la nuit!  D'une manière plus générale,
l'architecture devient plus créative, plus diversifiée. Mais le grand dessein
30 de Jacques Chirac, c'est la résurrection de l'Est parisien. «Mon ambition,»
déclare-t-il en 1983, «est que, dans un délai de six à dix ans, il soit
pratiquement aussi agréable de vivre dans les quartiers de l'est de la capitale
que dans ceux de l'ouest.» Le «verdissez!» de Jacques Chirac n'est pas
resté lettre morte. En neuf ans, il s'est ouvert autant de parcs et de jardins
35 que durant tout le siècle précédent: 70 hectares, et ce n'est pas fini. Cette
politique de saupoudrage est lestée par trois réalisations grandioses.
D'abord le parc Georges-Brassens, qui remplace les anciens abattoirs de
Vaugirard. Ensuite le jardin de Belleville: superbe, avec son village de bois
pour enfants, sa vigne et surtout sa cascade monumentale. Encore à venir,
40 enfin, l'immense parc des Cévennes à l'emplacement des anciennes
usines Citroën. La rue, elle aussi, change d'aspect. Et les Parisiens n'ont pas
manqué d'être frappés par l'invasion du mobilier urbain. En quelques années,
on a pu voir fleurir des centaines de kiosques à journaux, plusieurs milliers
de parcmètres, mais aussi 4600 cabines téléphoniques, ou encore 8000
45 corbeilles à papier et 750 containers pour récupérer les bouteilles en verre,
etc. L'objet utilitaire n'est pas le seul à envahir la rue. Entre 1982 et 1986,
Jacques Chirac et Jack Lang s'affrontent à grand renfort d'œuvres d'art. Au
maire la passion des fontaines; c'est ainsi que, chaque année, les Parisiens
en découvrent deux ou trois nouvelles. À Jack Lang la passion des
50 sculptures. Il en commande 200 à des artistes, dont la moitié destinées aux
rues de Paris. Incontestablement, ce nouveau Paris new-look a conquis ses
habitants. Voici dix ans, trois sur quatre d'entre eux trouvaient la vie plus
séduisante à la campagne: Aujourd'hui, ils ne sont plus qu'un sur deux. On
assiste depuis peu à une renaissance de la culture urbaine. Autrefois, le
55 Parisien attendait le week-end pour fuir la ville; aujourd'hui, il se
préoccupe davantage de fréquenter les salles de cinéma, les concerts, les
musées. C'est le formidable succès de Beaubourg, dont les rénovations
récentes font l'un des meilleurs musées d'art moderne du monde: Avec
l'ouverture prochaine du Grand Louvre et du musée du XIXe siècle d'Orsay,
60 c'est indubitable: Paris reconquiert un prestige artistique perdu voilà
longtemps. Rajeunie, la Belle au bois dormant se réveille.


Annotations:

1. barres (l.5) : grand immeuble d'habitation, de forme allongée
2. Georges Pompidou (l.6) : Président de la République de 1969 à 1974
3. Jack Lang (l.45): Ministre de la Culture de 1981 à 1986

720 mots env.


COMPRÉHENSION du TEXTE

1. Que veut dire, dans le contexte donné, l'expression «Manhattan-sur-Seine» (l. 5)?

2. Expliquez l'expression «revoir leurs copies» (l.19) dans son contexte.

3. Résumez les différents aspects qui caractérisent le «nouveau Paris new-look» (l. 51).

ANALYSE et DISCUSSION

4. Trouvez un titre pour le texte donné.
 
5. En ce qui concerne les changements qu'a subis Paris, l'auteur est d'avis que seuls les Parisiens les ignorent (ll. 1ff. ). Cette opinion est-elle en accord avec le reste du texte?
 
6. Quelle est l'attitude de l'auteur envers les changements que Paris a subis durant les vingt dernières années? Répondez en relevant au moins trois procédés stylistiques employés dans le texte.
 
COMMENTAIRE PERSONNEL
 
7. Exposez, en dix (10) phrases environ, vos idées sur le sujet suivant: 
 
«La solitude - un phénomène inévitable des grandes villes?»
 
8. Connaissez-vous une grande ville où vous aimeriez vivre un jour? Quels avantages et quels inconvénients y verriez-vous? Donnez les raisons de votre choix.

 
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